Délit d'entrave
Bis repetita !
Lors du CSE d’octobre, les élus ont souhaité connaître les couts financiers de certaines opérations comme les interventions récurrentes du cabinet KPMG qui intervient au sein de CANON depuis 2019. En effet, ces prestations de « sous-traitance » destinées à venir en support des équipes OM/OKS interpellent légitimement vos élus alors que la masse salariale au sein de notre entreprise, n’a cessé d’être réduite ces dernières années. Cette tendance s’inscrit dans le dur et dans le temps, à savoir se séparer de personnels CANON compétents, transférer la charge de travail sur ceux qui restent et, quand la situation n’est plus tenable, basculer sur des sous-traitants comme cela se pratique allégrement au service Technique ou au Commerce (via le transfert des clients du réseau Direct aux filiales Fac Simile).
La Direction envisagerait même l’embauche de 3 personnels KPMG pour étoffer les équipes de Business Ops en souffrance. Si nous ne remettons pas en cause le travail de KPMG, vos élus s’étonnent du refus de la DRH de nous communiquer les montants versés à ce cabinet d’audit, d’autant que Canon France a déjà été condamnée par le passé pour marchandage de main d’œuvre, une pratique voisine de la sous-traitance mais totalement illicite.
Le CSE a un vrai rôle économique et a connaissance des données financières annuelles qui sont autrement plus stratégiques que celles qu’il demande à propos de KPMG. Il est donc dans ses prérogatives lorsqu’il interpelle la Direction sur ce type de sujet. Mais celle-ci semble ne pas être très à l’aise. De même, lorsque le CSE l’interpelle sur les couts de l’opération « XV de légende » ou sur les couts de certaines opérations commerciales, là aussi, elle se heurte à une fin de non-recevoir surprenante de la part de l’entreprise.
Conclusion : Notre Direction doit avoir des choses à cacher… comment vos élus CGT CANON pourraient-ils penser autrement ? Ajoutons que ce refus de répondre aux questions du CSE est constitutif d’un délit d’entrave caractérisé et devient récurrent. Mais pouvons-nous en vouloir à notre DRH de pratiquer l’entrave sans modération tant cela ne semble pas générer de réactions outre mesure de la part du CSE… Vos élus CGT, eux, en sont vraiment désolés.